L’inaptitude de François Hollande à conduire la politique étrangère de la France est devenue préoccupante. Dernièrement, son comportement vis-à-vis de Vladimir Poutine a suscité la plus vive inquiétude d’une majorité de nos compatriotes : au lieu de recevoir le président russe, lui qui engage ses forces armées pour affaiblir Daesh, François Hollande hésite encore et toujours à opérer un nécessaire rapprochement franco-russe. Or, ce positionnement contradictoire augmente le risque de provoquer une « montée aux extrêmes » qui se caractériserait par une aggravation de nos rapports avec cet allié indispensable.
En trente-six années de carrière militaire, j’ai conscience des conséquences catastrophiques qu’entraîne une politique étrangère inadaptée. Pour éviter que la situation ne dégénère, François Hollande aurait raison de faire machine arrière.
En fait, il ne le peut tout simplement pas. Les errements de la diplomatie française ont pour cause réelle la perte de la dernière parcelle de notre souveraineté: en 2009, la France a été réintégrée dans le commandement intégré de l’OTAN, conformément au souhait de Nicolas Sarkozy. Depuis, la France n’a plus la maîtrise de son destin.
A la suite de Charles de Gaulle, au contraire de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, je sais que l’attitude diplomatique d’une grande nation réside dans une politique de non-alignement. En retrouvant sa souveraineté, la France pourra alors conformer sa politique étrangère aux intérêts nationaux. En 2017, la France devra donc quitter le commandement intégré de l’OTAN. C’est seulement de cette façon que la France pourra tisser de nouveau d’indéfectibles liens d’amitié avec la nation russe. Par les voies du dialogue, la France et la Russie trouveront un accord politique et militaire afin d’unir leurs forces et de détruire leur ennemi commun : Daesh.
Rependre le contrôle de notre politique étrangère est indispensable pour un pays comme la France, dont la vocation historique est de conduire l’humanité dans le bon chemin : celui de la paix mondiale.