La
journaliste :
« un père c’est une fonction symbolique, ça peut être une femme ?
Agnès Buzyn : – Ça
peut être une femme, évidemment, ça peut être une altérité qui est trouvée
ailleurs dans la famille, on le voit, ça peut être des oncles, ça peut être…
La journaliste : –
…Une grand-mère.
Agnès Buzyn : – Une grand-mère (rires). » LCP, 27/09/2019
Pouvons-nous vraiment rire de cela?
En réalité, Madame Buzyn s’inscrit dans la continuité de Madame Taubira : « le meurtre du père », aux sens propre et figuré, appartient à la même idéologie que le « changement de civilisation ».
Le combat de ces deux dames est aussi une guerre contre la nature de l’être humain… et contre la nature tout simplement. Car, naturellement, on naît homme ou femme. Naturellement, un enfant a une mère qui est femme et un père qui est homme. Naturellement, un enfant n’est pas un « droit », mais un « don » de la nature qui, de plus, charge les parents d’oeuvrer à son développement intégral car il est l’être le plus dépendant et fragile qui soit. Quant aux sociétés humaines, elles sont naturellement fondées depuis toujours sur la famille composée d’un père, d’une mère, et d’enfants. Le combat de ces dames vise donc à détruire la famille « naturelle », au risque de déstructurer définitivement notre nation et de la précipiter dans le chaos. Après « le meurtre du père », ce n’est pas un « changement de civilisation » qui nous attend sur ce chemin, mais, au mieux un retour à la barbarie, au pire la destruction de l’espèce humaine naturelle.
Nous sommes là au coeur du combat politique d’aujourd’hui. Le redressement économique, la réforme des retraites, le rétablissement de la sécurité intérieure, etc., sont des thèmes majeurs pour l’avenir de notre nation. Cependant, ils ne doivent pas nous faire oublier que l’essentiel aujourd’hui est le sauvetage de l’espèce humaine et de la civilisation. Dans cette perspective, la politique écologique visant à « sauver la nature » n’est que l’écran de fumée qui cache la volonté de détruire la nature humaine.
Car depuis toujours l’être humain est l’enjeu d’un combat à mort.
Les adeptes de toutes les religions et sagesses, mais aussi toute personne de bon sens, c’est à dire au moins 95 % de l’humanité, affirment l’existence d’une « source de vie » créatrice de l’univers et de l’homme, et qui a imprimé dans sa création des « lois non-écrites ». Les mêmes affirment ou ressentent confusément que l’homme et la nature tout entière sont l’objet d’un combat inexpiable entre le Bien et le Mal, et que ce combat ne cessera qu’à la victoire totale d’un camp et la destruction de l’autre.
Le christianisme, fondement majeur de notre civilisation européenne, affirme depuis 2000 ans à la suite des hébreux que Dieu a fait l’homme à son image et lui a confié l’univers, et que la vocation de l’homme est de régner sur la création pour la développer et l’embellir, ce qu’il ne peut faire qu’en respectant les lois imprimées par le créateur, sauf à détruire la création… et lui-même ! Ainsi, l’homme, qui est l’enjeu de ce combat, en est aussi acteur : il doit sans cesse choisir de vivre et agir conformément aux lois non écrites qui régissent l’univers pour accéder peu à peu au bonheur, ou de les bafouer, ce qui le conduit inévitablement au malheur. Dans ses Exercices Spirituels, Saint Ignace de Loyola illustre magnifiquement cette réalité dans la méditation du « combat des deux étendards », celui de Jésus Christ face à celui de Satan.
Le vrai combat d’aujourd’hui est là : c’est l’homme naturel qu’il s’agit de sauver ! Ce combat anthropologique est planétaire, à la fois politique, métapolitique, spirituel et intellectuel. C’est le plus grand combat que l’humanité ait eu à mener depuis ses origines, et il est décisif. C’est à nous, femmes et hommes du XXIème siècle, de le mener, et particulièrement à nous, Français du XXIème siècle, car, du fait de sa vocation propre à servir tout homme et tout l’homme, à universaliser ce à quoi elle croit et ce qu’elle vit, la France a un rôle éminent dans ce combat.
C’est ce combat, le plus politique car le plus humain qui soit, que, depuis 5 ans maintenant, je vous invite à mener avec moi.
Les « armes » essentielles pour mener ce combat ont été rassemblées dans La Grande Charte de France (https://lagrandechartedefrance.org/)
Général Didier TAUZIN