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LE SERVICE NATIONAL DE COHÉSION

En 1996, Jacques Chirac a suspendu – et non supprimé – le service national.

Ce service avait deux fonctions essentielles : d’une part, il donnait à la nation les effectifs nécessaires à sa défense en cas d’agression extérieure, d’autre part, il assurait un service de cohésion de la jeunesse à qui il donnait le sens du service de la nation, tout en étant, pour beaucoup, l’occasion d’une ascension sociale.

Il est particulièrement nécessaire, dans la France d’aujourd’hui, de disposer d’un outil qui assure la cohésion de la jeunesse et son apprentissage du service à rendre à la collectivité nationale. De plus, il faut relancer l’ascenseur social. Enfin, l’avenir national, européen et mondial, est trop incertain pour que l’on évacue la nécessité d’avoir un jour besoin d’effectifs nombreux et fiables.

Un Service National de Cohésion doit donc être mis en place. Il sera effectué dans des structures de type militaire et s’adressera à tous, garçons et filles, soit environ 700 000 jeunes par an, et, pour assurer son efficacité, sa durée devra être d’au moins 12 mois en deux périodes.

La première période, de 6 mois, sera commune à tous. Sa fonction essentielle sera de donner les éléments de base de la cohésion nationale : apprentissage de la vie communautaire, poursuite d’objectifs de groupe, règles de discipline personnelle, apprentissage de l’histoire de France et du civisme, etc. Cette période sera aussi mise à profit pour orienter tous les jeunes vers une forme de service à rendre à la nation, qui constituera la période suivante, et pour détecter ceux qui ont besoin d’être aidés pour leur insertion sociale et professionnelle.

A l’occasion d’une seconde période, de 6 mois minimum, les jeunes seront répartis selon les diverses formes de services qu’ils rendront à la nation : les armées, essentiellement l’armée de terre ; les sapeurs-pompiers ; la gendarmerie et la police, notamment pour la police de la route ; une garde nationale pour assurer la police des frontières, participer à la protection des populations et à la garde des points sensibles. D’autres formes de « service à la nation » peuvent être envisagées.

Après cette 2ème période, il sera proposé aux plus nécessiteux qu’à son tour la nation leur rende service, en leur fournissant une formation scolaire et professionnelle, une aide financière et un parrainage pour leur insertion professionnelle. La durée de cette période sera fonction du besoin de chaque jeune.

Partie essentielle de l’ascenseur social à restaurer, ce service d’insertion fera l’objet d’un pilotage complet de chaque jeune, de son incorporation jusqu’à son autonomie complète. Il mettra à contribution de nombreux acteurs de la vie nationale, y compris les maires. Mais nous ferions fausse route si nous concevions ce service d’insertion comme un simple service de formation professionnelle pour les besoins des entreprises. La compétitivité est évidemment une nécessité d’entreprise, mais elle ne doit pas être obtenue au détriment de l’homme.

Placé sous la responsabilité d’un ministère de la Cohésion Nationale, ce Service National de Cohésion sera financé essentiellement par recours aux partenariats entre le public et le privé, que ce soit pour la création et l’entretien des locaux et autres infrastructures nécessaires, pour la formation professionnelle, ou tout autre poste de dépense. Entreprises et particuliers seront incités fiscalement à participer financièrement, et toutes les expériences professionnelles, notamment celles des retraités, pourraient être mises à profit.

Général Didier TAUZIN

NB : Si, selon vous, mes propositions méritent au moins d’être discutées, n’hésitez pas à les diffuser et à prendre ces idées comme vôtres.

https://rebatirlafrance.fr/

http://www.lagrandechartedefrance.org/

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