ORIENTATIONS STRATÉGIQUES POUR REBÂTIR L’EUROPE
L’unité de l’Europe est désirable car elle est facteur de paix et le désir d’unir les peuples européens traverse toute l’histoire de notre continent. Cependant, toutes les tentatives d’y parvenir étaient motivées principalement par l’appétit de puissance de quelques chefs politiques qui ne respectaient pas la liberté, la volonté et l’être profond des peuples ; elles échouèrent donc toutes et accentuèrent les dissensions internes au continent.
Sauf ré-orientation très rapide, l’actuelle tentative échouera de même et pour des raisons similaires, auxquelles il faut ajouter une conception erronée de la politique et la destruction systématique des « repères » chrétiens, qui constituent le seul socle possible d’une véritable unité européenne.
Cependant, face aux grands défis du 21ème siècle, l’unité de l’Europe est nécessaire, car aucun pays européen ne pourra affronter seul ces défis et tous alors seront emportés dans la tourmente.
Dans la décennie à venir, l’Europe peut avoir à affronter une guerre mondiale pour laquelle elle est très mal préparée ; elle peut aussi être théâtre de guerres ethnico-religieuses ; enfin, elle peut être confrontée à l’invasion de miséreux extra-européens, attirés par la richesse économique apparemment fabuleuse mais très fragile de peuples en régression démographique et culturelle, privés des capacités d’assimilation et de projection dans l’avenir que confèrent l’unité et la motivation spirituelle. Elle risque donc tout simplement de disparaître en tant que civilisation.
En outre, l’Europe, mais aussi chaque pays européen, doivent restaurer leur souveraineté désormais accaparée par la « finance internationale » et les Etats Unis.
Notre génération d’Européens a donc une mission historique au sens le plus fort du mot : sauver la civilisation européenne de la disparition! Et cette mission incombe à tous les politiques, qu’ils agissent aux niveaux national ou européen, et à tous les citoyens de tous les pays qui participent de la civilisation européenne.
Il faut désormais, et vite, briser l’engrenage de destruction et mettre en œuvre un engrenage de « re-civilisation » afin de donner à l’Europe un avenir pour le bénéfice de tous les Européens d’abord, de toute l’humanité ensuite.
Pour être vraiment fécond, cela doit être fait dans le respect des fondamentaux politiques, culturels et spirituels de la civilisation européenne :
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la politique doit être restaurée comme « service de l’homme et du bien commun »;
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le principe de subsidiarité doit être remis à l’honneur et strictement appliqué, du citoyen vers les structures et organisations qui sont à son service et au service du bien commun, jusqu’au niveau européen ;
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la christianité de la civilisation européenne doit être affirmée et servir de base à tout projet et surtout à un effort gigantesque d’unité dans la diversité respectée.
Très concrètement, il faut :
1) Elaborer et mettre en oeuvre une Grande Charte de l’Europe qui, dans la durée, sera source de civilisation, d’unité, de paix et de rayonnement. La Grande Charte de France http://www.lagrandechartedefrance.org pourra servir de base de travail pour l’élaboration de cette Grande Charte de l’Europe et de son organe de mise en oeuvre.
2) Remplacer toutes les structures actuellement existantes par une organisation associative d’Etats souverains (en fait une « confédération » au sens étymologique et non au sens helvétique du mot) ; les Etats souverains délégueront certaines compétences à cette organisation dont la mission sera de coordonner les efforts de tous les associés pour affronter les grands défis du siècle en cours.
Les conditions minimales pour appartenir à cette organisation associative seront :
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appartenir au continent européen, étant établi préalablement que la Russie est un pays européen alors que la Turquie ne l’est pas ;
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s’engager à participer à l’élaboration de la Grande Charte de l’Europe, à la signer puis à la mettre en oeuvre au niveau de l’organisation associative ;
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s’engager à participer activement à :
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une défense commune de l’Europe, indépendante de l’OTAN ;
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une politique commune des frontières nationales et européennes ;
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un projet de pacification et de développement de l’Afrique, du Proche et du Moyen Orient, ce projet étant une nécessité vitale pour la sécurité et l’avenir de l’Europe elle-même ;
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l’élaboration et la mise en oeuvre d’une politique migratoire commune.
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Au-delà de ces conditions minimales, les pays associés peuvent développer d’autres coopérations, tous ensemble ou à quelques-uns seulement.
Cette organisation associative est ouverte à de nouveaux membres européens aux conditions établies par elle-même.
Remarques : dans ce projet,
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la question du FREXIT n’a plus de sens ;
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la question de l’Euro sera débattue au sein de l’association, comme bien d’autres questions (circulation des travailleurs, réseaux routiers ou ferroviaires, etc.).
Général Didier TAUZIN
NB : Si, selon vous, mes propositions méritent au moins d’être discutées, n’hésitez pas à les diffuser et à prendre ces idées comme vôtres.