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«Un militaire, c’est comme un ministre : ça ferme sa gueule ou ça s’en va». Réaction du Général Didier Tauzin

Général Didier TAUZIN

 

 

 

 

 

Tels sont les mots employés par Alain Juppé – ministre à six reprises ! –  à Science-Po le 25 avril dernier.

Comme beaucoup de professionnels de la stratégie électorale, Monsieur Juppé considère que la politique – devenue une véritable chasse gardée – doit être réservée aux seuls rentiers de la haute fonction publique. Les militaires ne cherchent pas les honneurs, mais placent le leur au service de leurs concitoyens.

Il est trop aisé de prendre pour cible les militaires qui sonnent l’alarme. C’est leur métier, c’est leur devoir. Le devoir de réserve est parfaitement légitime lorsque le peuple fait confiance au gouvernement et que le gouvernement fait confiance à l’armée dans ses domaines d’expertises. Ce n’est aujourd’hui plus le cas.

Ces liens ont éclaté depuis bien longtemps, la sécurité du territoire national n’est pas assurée, les Molenbeek français sont prêts à exploser, la fracture de la société est profonde et aucun homme politique ne semble pouvoir y remédier. Dès lors, le devoir d’expression prime sur le devoir de réserve.

La France souffre de l’absence de véritables chefs, la France est maltraitée par les partis politiques. Sans objectif clairement défini ni volonté ferme, une nation ne peut avancer, ni même se défendre. Les politiciens ne sont plus des chefs, au mieux ce sont de consciencieux fonctionnaires ou comptables, mais aucun ne sait diriger une équipe. Si Monsieur Alain Juppé s’exaspère vulgairement de l’intervention des officiers dans les affaires de l’Etat, qu’il soit bien conscient que c’est aussi son inaction qui les rend nécessaires.

En attendant, il est de notre devoir de parler et d’alerter le peuple quant aux graves événements qui pourraient advenir à court terme.

Général Didier TAUZIN

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