REFONDER NOTRE DÉMOCRATIE
Notre démocratie connaît actuellement, du niveau local au niveau national, les trois dérives dans lesquelles tout système politique peut verser :
- La dérive oligarchique, quand quelques-uns détournent le pouvoir à leur seul profit en manipulant les électeurs.
- La dérive dictatoriale, quand l’autorité élue s’affranchit de la décision exprimée souverainement par le peuple.
- La dérive totalitaire lorsque la démocratie est instrumentalisée, par exemple pour imposer un «changement de civilisation ».
Quant à notre État, il n’est plus au service de la nation mais des ambitions individuelles ou, pire, des idéologues.
De notre histoire si riche on peut tirer deux enseignements majeurs pour ce qui nous intéresse ici :
- Le premier : quand le pouvoir central est fort, qu’il soit royal, monarchique, impérial ou républicain, il constitue et maintient la nation, et cela depuis 1 500 ans. Pour cela, beaucoup de nos chefs d’État ont lutté continuellement contre les partis et les féodalités toujours renaissants, pour les empêcher de nuire à la France. Cette oeuvre est toujours à recommencer… Chaque fois qu’un Saint Louis, un Henri IV, un Napoléon, un de Gaulle, a su dominer les partis, la France a connu une ère d’unité, de renouveau et de prospérité.
- Le deuxième : dès lors que le pouvoir central faiblit ou, pire, que le chef d’Etat est lui-même inféodé à un parti, ce que de Gaulle appelait « le système désastreux des partis » renaît instantanément, asservit la France, la conduit à la désunion, à la ruine, au désastre militaire. Et cela est vrai quel que soit le système politique, y compris le système démocratique, comme nous l’avons vécu entre les deux guerres mondiales et immédiatement après la seconde.
Certes, les partis ont toujours existé en France sous une forme ou une autre ! Ce serait manquer de réalisme – l’une des premières qualités, aujourd’hui rare, du responsable politique – que de vouloir les interdire ou les réduire au silence. Mais il est contraire à la poursuite du bien commun national – seule raison d’être légitime du responsable politique – que de ne pas réduire ou annihiler leur nocivité pour notre patrie.
Alors que faire ?
C’est ce que j’étudierai dans les prochains communiqués, qui proposeront des mesures pour restaurer la souveraineté de la nation sur la vie politique, le mandat du Président de la République, le mandat du maire.
Général Didier TAUZIN